Vous en avez sûrement entendu parler : le rapport du GIEC de 2022 a été publié, et il renvoie « un terrible avertissement ».
Le 28 février dernier, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat a annoncé les résultats de ses recherches sur le réchauffement climatique et la responsabilité de l’Homme dans celui-ci.
Sans surprise, on y trouve des alertes concernant la hausse des émissions de gaz à effet de serre, la pauvreté, la montée des eaux ou encore les désastres agricoles.
Face à cette situation urgente, il est important de tous se mobiliser. Mais comment, à notre échelle d’étudiant, peut-on améliorer son mode de vie et ainsi contribuer à la protection de la planète ?
Agir pour la planète peut paraître compliqué et coûteux pour un petit budget : il faut changer ses habitudes de vie, et ça, peu ont le courage de l’accepter. Mais lorsque les solutions sont abordables et peu contraignantes, alors il est intéressant d’essayer.
L’alimentation
Tout d’abord, une grosse partie du budget mensuel de l’étudiant passe dans la nourriture. Et lorsqu’on sait que l’agriculture intensive contribue fortement à la dégradation de la qualité des sols (problème d’irrigation, érosion…), faire attention à la provenance des produits devient nécessaire.
Pour ce faire, plusieurs options existent. Même si le mieux serait de réduire sa consommation de viande (et ainsi réduire le méthane, gaz polluant émis par les bovins), il reste impossible d’imposer un régime alimentaire à toute une population. Il faut donc voir plus loin.
Une chose qui reste accessible à tous, c’est la consommation de produits frais et locaux. En effet, privilégier les circuits de distribution courts permet non seulement de réduire les intermédiaires (transports), mais également de savoir précisément ce qui se trouve dans son assiette, et ainsi de s’assurer de sa qualité. Ici, à Poitiers – et sûrement dans d’autres villes – quelques maraîchers présents sur les marchés pratiquent des réductions et des prix bas pour les « paniers étudiants » : au menu, fruits et légumes frais, issus de l’agriculture responsable à des prix plus que raisonnables !
Pour éviter le gaspillage alimentaire et donc le surplus d’émissions engendré par cette production, la plateforme « TooGoodToGo » est une solution intéressante. Son fonctionnement est simple : le client commande un panier-surprise dans le commerce de son choix disponible aux alentours. L’avantage, c’est que ce panier coûte beaucoup moins cher que la valeur totale des produits à l’intérieur. C’est alors bénéfique pour la planète, ainsi que pour l’étudiant qui, non seulement n’a pas dépensé énormément, mais surtout, n’a pas à faire la cuisine…
Les services proposés par l’Université de Poitiers
De plus, le campus de l’Université de Poitiers propose également des services pour aider les étudiants dans leur vie quotidienne. Du côté de la nourriture, des « Paniers Bios Solidaires » sont distribués à des prix réduits, composés d’aliments de saison issus de l’agriculture biologique.
Aussi, pour éviter de limiter les étudiants dans leur consommation première à cause d’un budget restreint, le campus organise des brocantes « Bric à brac solidaires » afin de dénicher des meubles et objets réparés par la Croix Rouge.
Ainsi, plusieurs initiatives sont proposées par l’Université de Poitiers afin de lutter contre la précarité étudiante et, par la même occasion, lutte pour une meilleure consommation.
L’habillement
Néanmoins, le plus gros facteur du réchauffement climatique, c’est la surconsommation de vêtements. Avec 1,2 milliards de tonnes de gaz à effets de serre émis chaque année, l’industrie du textile est une des activités les plus polluantes et néfaste pour l’environnement.
Si les nouvelles collections de vêtements nous attirent tous, il faut comprendre tout le cycle de production qui se cache derrière. Pour simplifier, ce n’est pas seulement la production d’un produit en tant que telle qui est polluante, mais bien tout son cycle de vie : de la conception à la commercialisation, le rejet de CO2 est conséquent et permanent.
C’est pour cela qu’il est important de pallier les effets de la fast-fashion (méthode de commercialisation généralement utilisée par les multinationales du prêt-à-porter qui consiste à renouveler constamment les collections en très peu de temps).
Pour se faire, consommer des vêtements de seconde main est la meilleure alternative pour éviter de recréer un cycle de pollution. Les friperies en sont un exemple : des vêtements déjà utilisés y sont revendus à des prix moindres. On peut encore citer des plateformes de revente comme Vinted qui met en contact des vendeurs et des acheteurs de vêtement de seconde main.
Cette pratique est multi-bénéfique : on trouve des pièces uniques à des prix très abordables, on peut même revendre nos vêtements et ainsi récolter quelques euros, tout en faisant une bonne action pour la planète !
Les transports
On ne peut ignorer que les transports sont une cause majeure de la production de dioxyde de carbone. À Poitiers, il se trouve que la maire – Mme Léonore Moncond’huy – mène une politique visant à réduire les émissions de CO2. Membre d’Europe Écologie les Verts, elle met en place des pistes cyclables pour inciter à l’abandon de la voiture pour les trajets courts, développe le réseau de bus de la ville, tout cela dans un but de préservation de l’environnement.
Une autre piste pour les déplacements est le covoiturage, comme avec l’application Blablacar. En effet, Poitiers concentre une majorité d’étudiants qui rentrent au domicile familial les week-ends, ce qui produit beaucoup de trafic routier. Alors pourquoi ne pas partager son trajet avec d’autres personnes ? Encore une fois, cela permet non seulement de faire des rencontres, mais aussi de réaliser des économies !
Et dans tout ça, quelle est la contribution de JEIC ?
Depuis quelques temps, JEIC a intégré la démarche RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) dans son activité de Junior Entreprise. Ainsi, elle prend au sérieux les enjeux sociaux et environnementaux dans sa stratégie à travers deux processus fondamentaux:
– Activité commerciale : l’objectif est d’améliorer l’offre déjà existante de JEIC en prenant en compte des fournisseurs plus locaux et engagés, ou encore de repenser le cycle de vie d’une étude pour y intégrer davantage de composantes environnementales.
– La gestion responsable des Ressources Humaines : l’objectif est de rendre la structure plus responsable sur le volet éthique (gestion des membres, recrutement et bien-être, sensibilisation au respect des normes éthiques, transparence…).
En bref, dans la ligné de la démarche initiée par le label de la CNJE, JEIC a pour volonté d’améliorer ses pratiques afin de prendre en comptes les problématiques actuelles dans son activité.
Les preuves scientifiques sont univoques : il n’y a plus de retour en arrière possible, il faut agir maintenant. On a souvent tendance à croire que nos petits gestes du quotidien ne sont pas suffisants et par conséquent, on perd la motivation pour faire « des efforts ». Mais beaucoup de services et de solutions sont mis en place pour nous aider à modifier notre mode de vie et de consommation, de façon à faire la différence. Chacun a le pouvoir de contribuer à la lutte contre le changement climatique, même à notre petite échelle d’étudiant.
Alors pourquoi ne pas saisir les opportunités éthiques et écologiques qui s’offrent à nous ?
Article rédigé par Elisa Bruneau